Le pictorialisme est l’un des premiers mouvements artistiques de la photographie. Il naquit en Europe au XIXème siècle suite à la découverte des plaques sèches pouvant être préparées longtemps avant l’exposition, alors qu’auparavant ce n’était pas le cas.
Désireux de ne plus cantonner la photographie à la simple représentation de la réalité, les pictorialistes mirent en place un ensemble d’artifices afin de rapprocher leurs images de peintures et ainsi de produire ce qui pourrait être considéré comme des oeuvres d’art. Parmi ces artifices on trouve les photos par temps brumeux, le flou artistique, des tirages particuliers à la gomme bichromatée ou au charbon….
Bien que ce mouvement n’ait duré que peu de temps, de la toute fin du XIXème jusqu’à la première guerre mondiale, son influence impacte encore des productions jusqu’à nos jours.

Le procédé Fresson fut largement employé par des pictorialistes et subsiste encore jusqu’à nos jours. Il est prisé pour son rendu unique ainsi que pour la très grande stabilité des tirages à la lumière. C’est en 1899 que Théodore Henri Fresson présenta ses premiers tirages monochromes au charbon ne nécessitant pas d’étapes de transfert. D’avantage intéressé par la conception d’inventions que par leur exploitation, Théodore Henri Fresson aurait lui-même effectué peu de tirages. C’est plus tard en 1952 que ses descendants mirent au point le procédé en trichromie puis en quadrichromie pour tirer des images en couleurs à partir de positifs.

J’ai essayé de retranscrire ici au mieux les tirages en les scannant, mais cela ne saurait montrer pleinement les nuances des originaux.